Un peu d’histoire…

COMMUNE D’HERMÉ

 BLASON :

Composé par monsieur MOLINIER Jean-Claude et adopté par la municipalité en septembre 2013. Il se décrit ainsi : ” De gueules à trois fasces vivrées d’argent, celles du chef et de la pointe chargée d’une clé de gueules, la troisième d’une épée d’azur».

TOPONYMIE :

Le nom est d’origine vieux-français, sur des bases champenoises « Hermes », qui désigne des terres incultes.

EXPLICATIONS :

Le gueules est la couleur traditionnelle de la Brie à la frontière de laquelle se trouve Hermé.

Le gueules et les trois fasces vivrées sont la reprise des armes de la famille de Mascrany qui posséda le château du village, aujourd’hui complètement disparu. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite par les municipalités, il suffit d’en reprendre un ou plusieurs éléments.

Les fasces sont chargées des clés de Saint Pierre, premier saint patron d’Hermé et de l’épée de Saint Paul, second saint patron. Cette épée est d’azur pour symboliser la Vieille-Seine et la Grande-Noue.

Les ornements représentent une gerbe de joncs et une gerbe de blé, de sinople, fruitées d’or mises en sautoir par la pointe et liées d’or. Elles symbolisent les marais environnant et rendent hommage à l’activité agricole.
La couronne de tours est le symbole échu aux communes, elle n’a rien à voir avec d’éventuelles fortifications.

Dans les années 1949/1950, M. et Mme FORTIN sont venus s’installer à Hermé, rue Eugène Garnier. Mme FORTIN, née Gabrielle CARMI, a écrit de nombreux livres sur les Templiers et les Rose-Croix. Quant à M. Jean FORTIN, il a fait des recherches sur la Seigneurie d’Hermé et le château. Le Capitaine de Vaisseau Jean FORTIN est décédé en 1983 et Mme FORTIN en 1990.

Voici la retranscription fidèle de ses écrits datant d’avril 1978…

SEIGNEURIE D’HERMÉ

« La terre d’Hermé est devenue terre royale en 1284, lorsque la Champagne et la Brie Champenoise furent rattachées au domaine royal, du fait du mariage de Jeanne de Navarre, fille unique du Comte de Champagne Henri III, au dauphin de France, le futur Philippe le Bel.

Les renseignements qui suivent concernant les seigneurs successifs d’Hermé sont extraits de l’Histoire Générale illustrée des Départements (volume Seine & Marne) de Pingard-Peguet, et d’une étude de Roger de La Massonnais publiée dans le n° 129 de 1975 du Bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Provins.

  • 1376 : Jean de Brévet, puis Jean de Monmort, chambellan du roi
  • 1397 : Jacques de Monmort, fils du précédent
  • 1398 : Jean de Lagrange
  • 1429 : Jean de Couson
  • 1450 : Gaucher de La Noé
  • 1452 : Jehan Bureau, dont la fille épouse Nicolas de La Balüe
  • 1513 : Jean de La Balüe, fils de Nicolas, puis Louis de La Balüe, fils      de    Jean et    de    Marie Malingre
  • 1577 : Jean Dufour, époux de Madeleine Spifame
  • 1624 : la terre d’Hermé est partagée entre Guy Dufour et François Le Comte en tant qu’époux de Marguerite Dufour, sœur de Guy François Le Comte devient propriétaire du château et de la terre d’Hermé
  • 1636 : Henry Le Comte, fils de François
  • 1670 : François Gobelin, fils de Pierre Gobelin et de Marguerite Lebre
  • 1673 : Thomas Gobelin. Il faut noter que celui-ci a demandé en 1678 à L’archevêque de Sens de661: Marguerite Lebret, veuve de Pierre Gobelin»« A cette époque, le château est décrit comme « le lieu seigneurial d’Hermé composé de deux grands pavillons avec corps de logis tenant à iceux, consistant en sept grandes chambres avec leur garde robe, une grande salle, donjon fermé de murailles, pont-levis, fossés autour dudit château, le tout fort en ruines ».Il ne peut s’agir évidemment du château actuel. Peut- être est-ce le château du Duit, qui était fief du seigneur d’Hermé, et dont on voit encore les douves : prélever une partie du cimetière d’Hermé
  • 1695 : François Mascrany, marquis de Paroy et y demeurant, époux de Catherine de Vassan, acquiert la terre et la seigneurie d’Hermé, compris La Motte-Bonnot et La Granchotte, qui lui sont vendus par Pierre Cardin Lebret. Il acquiert en même temps une part de la Seigneurie de Servolles et le Fief du Chesne, ainsi que les meubles du château d’Hermé, le tout provenant de la succession de Thomas Gobelin.
    François Mascrany eut deux enfants, un fils Louis et une fille Charlotte-Françoise qui épousa le Marquis de La Roche Aymon.

    Louis Mascrany (1686-1775), fils de François, hérita de son père la terre et la seigneurie d’Hermé. Il l’agrandit en acquérant, en 1717, la ferme du Gué aux Vaches à Hermé et la ferme de Servolles, puis, en 1720, la ferme des Grands Pleux de Sourdun et des portions de la forêt de Sourdun.

    Il avait épousé en 1715 Marie Picot de Clos rivière dont il eut huit enfants. L’aîné, Joseph de Mascrany, hérita de la terre d’Hermé, mais il mourut sans postérité en 1754, et son frère Louis devint seigneur d’Hermé.

    Ce Louis de Mascrany (1733-1797) fut Enseigne de Vaisseau dans la Marine Royale, et Chevalier de Malte. On l’appelait « le Commandeur » (il était en fait Commandeur de Marsan [Gers]). En 1777, il fit don à un de ses frères, François, marquis de Paroy, de la terre et de la seigneurie d’Hermé.

    Ce François de Mascrany, qui avait épousé en 1756 Claude Camille Charlotte Douet de Vichy, donna, en 1780, en dot à sa fille Louise Adélaïde alors âgée de 20 ans, la terre et la seigneurie d’Hermé à l’occasion de son mariage avec le marquis Jacques de Clermont Mont Saint-Jean.»

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